L'éducation
- 2 juil. 2018
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Lors de la réalisation de nos ateliers à la prématernelle, à l’école primaire et aux écoles secondaires de Pacarán et de Zuñiga, qui est le petit village voisin de Pacarán, nous avons eu un aperçu de la vie scolaire péruvienne. La première fois que nous sommes entré(e)s dans les classes du secondaire pour réaliser notre premier atelier, nous avons été accueilli(e)s par les élèves debout, qui nous ont applaudi(e)s, puis qui ont attendu la permission de leur enseignant ou enseignante pour s’asseoir. Tous les élèves portaient l’uniforme et les filles étaient toutes coiffées d’un chignon ou portaient la queue de cheval. Malgré quelques différences et cette première impression solennelle qui nous a bien impressionné(e)s, il nous a fallu peu de temps pour constater que le système d’éducation péruvien est très similaire à celui du Québec.
Il y a une prématernelle où les enfants de trois à cinq ans se rendent tous les avant-midis de la semaine. Même si la plupart des enfants de la prématernelle et de l’école primaire déjeunent avant de se rendre à l’école le matin, ils et elles ont la possibilité de prendre un petit déjeuner, financé par l’État, qui leur est préparé sur place. Dans les deux établissements scolaires, ce sont les parents des enfants qui cuisinent le déjeuner à tour de rôle chaque jour de la semaine. Pour les plus petits, l’uniforme est suggéré, mais non obligatoire. Pour ce qui est du primaire jusqu’aux études supérieures, soit à l’Institut d’études supérieures technologiques de Pacarán où sont dispensés les cours de soins infirmiers ainsi que d’agriculture, l’uniforme est obligatoire et la coiffure est réglementée. Dans ma famille, Carmen, la mère de Jack, cire les chaussures de son enfant tous les matins avant qu’il ne quitte pour l’école.
Bien que les horaires de cours soient différents du Québec, soit de 8h à 13h au primaire et de 8h à 14h au secondaire, le nombre d’heures de cours est similaire, soit d’environ cinq heures par jour. Pour ce qui est des modalités, la note de passage est de 11 sur 20 pour toutes les matières scolaires qui, sommes toutes, ressemblent beaucoup à celles du Québec. En effet, au secondaire comme au primaire, on dispense des cours de sciences, technologies et environnement, de grammaire, d’anglais, de géographie et d’histoire, d’art, d’informatique, d’éducation physique, etc. Tout comme au Québec, si un enfant échoue un cours, des cours d’été sont offerts durant les mois de janvier et février, qui correspondent à la saison estivale au Pérou. Si l’élève ne saisit pas cette opportunité, il ou elle doit reprendre son cours. Cependant, si l’enfant échoue plus de trois cours, il ou elle doit recommencer son année.
Pendant nos ateliers à Zuñiga, nous avons été impressionné(e)s par le niveau d’implication des élèves à la vie scolaire. Plusieurs jeunes arborent des cordons tressés sur l’épaule, dont la couleur varie selon leur fonction. Par exemple, le cordon bleu identifie les élèves de la brigade de l’eau qui doivent assurer son utilisation écoresponsable sur le terrain de l’école. Ils et elles sont également responsables d’aviser la direction en cas de pénurie d’eau (ce qui arrive assez régulièrement dans cette partie désertique du Pérou). Le cordon vert est attitré aux jeunes impliqués sur le plan environnemental. Ils et elles s’occupent entre autres du recyclage et de la propreté de l’école. Les élèves arborant le cordon blanc et rouge fournissent les premiers soins et appuient ceux ayant le cordon orange, qui sont mobilisés en cas de séisme. D’autres rubans sont attribués, notamment aux jeunes qui sont responsables de la discipline et de la bonne conduite des élèves à l’école. Les écoliers et les écolières sont choisi(e)s en fonction de leurs résultats scolaires, de leur bon comportement et de leur implication générale. En somme, tous ces rubans sont une belle façon d’assurer la participation des élèves aux différents aspects de la vie scolaire, tout en les amenant à contribuer à l’amélioration de leur milieu.
Stéphanie
Très bel article, ça dit tout, on devrait appliquer quelques unes de leurs règles ici soit l'uniformes et l'histoire des rubans de responsabilité, ça motiverait peut-être plus les enfants au lieu de trop les couver, Bravo !!!!!