La fin
- Audrey Ménard
- 28 nov. 2018
- 3 min de lecture
Lors de notre séjour de mi-stage, nous avons fait le point sur les activités réalisées et celles à venir. C’est à ce moment que nous avons réalisé que le temps avait passé très vite et que les trois dernières semaines dans la communauté de Pacarán seraient tout autant occupées que les premières.
Le lundi suivant notre retour, nous avons commencé notre dernière activité dans les écoles. Celle-ci portait sur deux thématiques : la saine alimentation et la gestion des déchets, deux sujets abordés en surface lors des activités précédentes. Cet atelier a permis aux élèves d’en apprendre davantage sur les éléments essentiels au bon fonctionnement du corps humain, de même que sur les aliments qui les contiennent. La seconde partie de l’atelier concernait la réduction des déchets, plus particulièrement ceux de plastique à usage unique, et ce, à travers la présentation de phénomènes actuels, tels que les continents de plastique et la bioaccumulation. Au cours de cette même semaine, nous avons réalisé à l’école prématernelle une recette avec les jeunes afin de favoriser la consommation d’aliments sains: un sandwich aux légumes de style «guédille» accompagné d’une «trempette». Cet atelier a permis, par la même occasion, de valoriser les légumes présents dans le potager de leur école.
Devant l’impossibilité de réaliser un atelier supplémentaire à l’école secondaire de Zuñiga, faute de temps, notre groupe a organisé la distribution de ce même sandwich lors de la pause matinale dans l’aire commune de l’école. L’événement fut un succès tant auprès des élèves que des enseignant(e)s et du personnel administratif. Plusieurs personnes ont non seulement été intriguées par cette recette à saveur québécoise, mais ont également affiché le désir de refaire le sandwich à la maison.
Dès que notre troisième activité fut terminée, nous nous sommes attelé(e)s à la planification de nos deux kiosques de sensibilisation que nous allions animer le vendredi suivant lors de la foire écologique de Pacarán. Divisé(e)s en deux équipes, nous avons préparé de nouveaux textes en espagnol, fabriqué du matériel visuel qui soulève l’intérêt des passants et réalisé la conception de la banderole de présentation de l’Eco Feria. Le travail en valut la peine puisque l’événement suscita la participation et la présence de toute la communauté.
Parallèlement à nos activités, un budget nous était alloué pour la réalisation d’un projet qui serait bénéfique pour la communauté de Pacarán tout en étant en lien avec notre stage. Après maintes discussions avec l’organisation partenaire IDMA (Instituto de Desarrollo y Medio Ambiente), la construction de bacs composteurs en bois pour chacune des écoles semblait tout indiquée. Les composteurs contribueraient à la pérennité des jardins en permettant aux écoles de fertiliser leurs plantes potagères de façon autonome en plus de réduire les déchets. Les plans ont été dessinés dans les dernières semaines de notre séjour et les bacs étaient en construction lors de notre départ. IDMA est maintenant responsable de la distribution des composteurs aux quatre écoles participantes.
La dernière étape de notre projet, et non la moindre, a été la rédaction d’un document explicatif sur la mise en place et l’entretien des potagers biologiques dans l’optique de soutenir la durabilité du projet. Ce manuel transmet des informations pratiques sur le travail du sol, le semis, l’irrigation, les ravageurs, les répulsifs naturels et les rotations de cultures, qui sont des éléments essentiels à considérer pour que les jardins se portent bien et perdurent dans le temps. Le document a été rédigé non seulement pour faciliter le travail des élèves et du personnel scolaire, mais aussi pour susciter leur participation au projet. D’ailleurs, les directeurs, les professeur(e)s et la personne ressource d’IDMA se sont entendus, à travers la signature d’une entente commune, à superviser les élèves dans l’entretien des potagers et à réaliser un suivi régulier.
En somme, après avoir noté un intérêt marqué pour le projet chez les élèves et les enseignant(e)s des écoles où nous avons mis en place les potagers biologiques et réalisé nos ateliers sur la saine gestion des déchets et la santé nutritionnelle, nous repartons vers le Québec confiant(e)s que ce projet aura été enrichissant, autant pour la communauté de Pacarán que pour nous-mêmes.
Geneviève
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