La vie au Pérou
- 16 juil. 2018
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 juil. 2018
Lorsque nous avons décidé d'entreprendre notre périple au Pérou, nous avions en tête des images plutôt clichées, tels que des alpagas, des patates et le fameux Machu Picchu. Il nous a suffi de lever les yeux, une fois arrivé(e)s à destination, pour découvrir les multiples merveilles et la richesse culturelle que possède le Pérou.
Sitôt arrivé(e)s que les locaux se sont fait un plaisir de nous parler des trois types de climat du Pérou qui engendrent une biodiversité épatante. Ils nous ont dit que la Selva (l’Amazonie) est verdoyante et débordante d'espèces emblématiques, que la Costa (la côte) est recouverte de dunes à perte de vue et où se cachent des oasis paradisiaques et que la Sierra (les Andes) est à couper le souffle de par sa beauté (et de par son altitude!).
Une fois convaincu(e)s à explorer, il nous a fallu braver les routes du Pérou pour nous rendre à bon port. Nous avons alors découvert qu'au Pérou, une route « en ligne droite » ça n'existe pas. L'étroitesse du chemin qui sillonne les montagnes nous a déstabilisé(e)s un moment, mais il a fallu peu de temps pour commencer à apprécier la balade, car disons le, la vue en valait la peine. Dans certaines zones où les tournants sont plus serrés, nous avons découvert que les chauffeurs ont développé leur propre code de la route qui constitue à klaxonner le plus fort et longtemps possible pour signaler leur présence dans la courbe. Voyageant de nuit, nous avons pu admirer les étoiles briller dans la vallée, au travers de la niebla (brume) nocturne. Nous avons également observé des lueurs au loin, il s’agissait des phares des autres voitures qui arpentaient les routes escarpées de la vallée.
Avec tout ce voyagement est venu le temps de nous refaire des forces. Nous avons alors pu découvrir la gastronomie péruvienne. C’est le jour où nous avons réalisé ce que « manger beaucoup » signifiait réellement. À la fin d’une soupe bien généreuse, nous avons compris qu’il ne s’agissait pas de notre repas, mais simplement de notre entrée. Il en suivit des plats diversifiés et traditionnels, tels que la papa a la huancaína, le arroz con pollo, le lomo saltado et la yucca rellena, où les ingrédients vedettes (patates, poulet, riz) étaient mis à l'honneur. Nous avons mangé des produits frais de la région et ressenti la fierté des Péruviens envers leur cuisine. Une minute, nous pensions avoir fini notre repas… Il manquait une gélatine avec un flan pour finir sur une note sucrée!
Une fois le ventre plein, nous avons continué notre périple, mais aucun taxi ou combi ne passait dans les rues. Que se passait-il? La vie semblait paralysée. C'est alors que nous entendions au loin Arriba Perú! En approchant des habitations, nous avons pu ressentir l'engouement frénétique des Péruviens envers leur sport national, le fútbol. Tous les postes étaient braqués sur le Mundial, les yeux rivés sur les joueurs et les coeurs fébriles. Le temps s’était arrêté pour que tous puissent encourager leurs joueurs et exprimer leur fierté d'appartenir au Pérou. Car ici, nous avons vu que les gens ne vivent pas au Pérou, ils « sont » le Pérou, (somos Perú). Et ils nous ont fait une place près d'eux. Peut-être savaient-ils, qu’au fond, un peu de leurs couleurs déteindraient sur les nôtres pour toujours ?
Angélina
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